J’ai lu une réflexion de Youness Bellatif concernant l’identité dont je partage quelques extraits:
Youness nous renvoi à la (re)lecture du livre d’amin maalouf « les identités meurtrières ».

« L’identité est ce qui définit une personne ou un groupe. Ce sont les contours d’une réalité intérieure et extérieure, visible, identifiable et distincte.
Chacun de nous cherche consciemment ou non à valider et à affirmer son identité comme s’il s’agissait de créer sa fréquence spécifique parmi tant d’autres et sa tonalité propre parmi plusieurs nuances. Derrière cela il s’agit de valider son existence à ces semblables et à lui même.
Ce besoin d’affirmation n’est pas une lubie ponctuelle dépendant de l’humeur ou de la motivation du moment, c’est une nécessité psychologique fondamentale à notre équilibre.
Nier ce besoin fondamental, c’est activer tous les mécanismes de défense possible chez nous, qui ne sont rien d’autres que des tentatives parfois désespérées, de nous sauver d’une désintégration identitaire potentielle.
Agressivité fréquente, retrait permanent ou asociabilité, Psychorigidité, radicalisation idéologique ou religieuse, sont autant de manifestations défensives d’une reconfiguration identitaire espérée. Ce sont parfois de véritables SOS identitaires.

Nous sommes conditionnés et câblés psychologiquement à nous reconnaître et à être reconnus. Ce n’est même pas une question de volonté ni même d’éducation ou de culture, c’est une question de nécessité psychologique et donc d’existence. Nous existons toutes et tous, les uns et les autres, à travers nos regards mutuels. Plus nous nous éloignons de cet axe, de ce champ magnétique relationnel, plus le « retour de flamme » peut être violent.
Un déni identitaire répété chez une personne ou une communauté de personnes (non reconnaissance professionnelle, personnelle), l’amènera tôt ou tard à reconfigurer négativement son identité avec les excès que cela peut générer.
Nous en avons des témoignages édifiants en ce moment au niveau international et politique avec la radicalisation de groupes humains, mais aussi au sein du monde professionnel où le haut niveau de stress et de pression peut nous faire oublier ces règles psychologiques nécessaires à l’équilibre de ces édifices dynamiques que sont les organisations professionnelles.
Le dialogue vire au négatif, au pathologique là où l’identité de l’autre commence à se désagréger par le regard non reconnaissant qu’il peut percevoir chez nous.
Prendre conscience de cette réalité psychologique et relationnelle devrait nous aider à instaurer dans nos différentes relations et dialogues quelque soient leur degré d’intensité, une ligne rouge à ne pas dépasser : celle qui pourrait donner l’impression à notre interlocuteur qu’il n’existe pas à nos yeux.

L’identité est un véritable paradoxe délicat à manier, dont la finalité est de nous permettre de « nous distinguer et de nous rassembler »
Ce qui nous distingue est ce qui fait de chacun d’entre nous un être unique.
Ce qui nous rassemble est ce qui fait de nous des êtres sociaux et de relation.
Cette dynamique identitaire paradoxale nous amène à mener une danse avec nous mêmes et nos semblables et à trouver le bon curseur entre distinction et appartenance. »

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