
L’être humain a deux besoins vitaux et néanmoins paradoxaux, celui d’appartenir et celui de se distinguer.
Ce paradoxe nécessite, de notre part, un rééquilibrage permanent dans une vie en perpétuel mouvement pour pouvoir les assouvir autant que se peut.
Nous avons BESOIN de vivre en communauté ou plutôt en communion avec les autres ; ces autres qui sont mon partenaire de vie, ma famille, mon travail, ma ville, mon pays, …).
Pour se faire, il est indispensable que chacun se sente inclus, en contrôle et en ouverture car ce sont ces trois dimensions fondamentales qui créent la cohésion sociale.
Les tensions relationnelles dans un couple, au travail, entre… pays naissent de la défaillance de l’une de ces dimensions.
L’Inclusion :
C’est la porte d’entrée d’une relation, elle assouvit le besoin d’appartenir. Quand je ne me sens pas suffisamment inclus, je vais soit sous-investir la relation en étant intraverti et renfermé, je vais mettre de la distance dans la relation pour ne pas prendre le risque d’être ignoré car je suis persuadé que l’autre ne me comprend pas, soit sur-investir la relation en étant extraverti et « forcer » tout le monde à faire attention à moi car je ne supporte pas d’être seul, je vais donc être actif et chercher à être apprécié.
Ce qui sous-tend mon comportement d’inclusion c’est de me sentir important, je suis digne d’être connu.
Facebook et les réseaux sociaux sont de superbes modèles d’inclusion et c’est pour ça qu’ils marchent si fort.
Dans ma relation, est ce que je me sens suffisamment inclus ? Et surtout, est ce que je fais ce qu’il faut pour inclure l’autre et lui faire sentir qu’il est important ?
Avoir un rapport approprié avec l’inclusion implique que quand je suis seul, je ne me sens pas exclu et qu’inversement quand je suis avec du monde, je ne me sens pas envahi.
Le Contrôle :
Quand la relation s’installe, les relations de pouvoir, d’autorité et donc de contrôle entrent en jeu ; Le contrôle assouvit le besoin de se distinguer. Quand je ne suis pas suffisamment en contrôle, je vais soit abdiquer mon pouvoir, ne prendre aucune responsabilité et mes décisions sont prises par l’autre, soit être autocrate, dominer à l’extrême de peur que l’autre me domine ; je vais à la recherche du pouvoir en prenant trop de responsabilités ou en étant rusé voir trompeur.
Ce qui sous-tend mon comportement de contrôle c’est de me sentir compétent et d’être capable de prendre en charge les problèmes surtout les difficiles ; c’est aussi la notion de choix, je détermine ce qui m’arrive.
Chaque champion du monde, tout sport confondu, a CHOISI de devenir champion du monde, c’est leur seul point commun. Ils contrôlent leur sport grâce à leurs compétences.
Dans ma relation, quel est mon degré de contrôle ? Est ce que je laisse à l’autre l’espace pour exprimer ses compétences ?
Quand je me sens compétent, je vais avoir un rapport approprié avec le contrôle en choisissant soit de prendre soit de laisser les rênes en fonction de la situation.
L’Ouverture :
Une fois la relation établie, je vais décider du degré d’intimité à donner à cette relation ; l’ouverture assouvit le besoin d’appartenance et de distinction. Quand je ne suis pas suffisamment ouvert, je vais soit maintenir des relations superficielles avec l’autre et faire en sorte que l’autre en fasse autant, ne pas m’impliquer émotionnellement car c’est risqué pour moi, rejeter ou être « populaire » pour éviter d’être intime ; soit je vais beaucoup me confier pour que l’autre en fasse de même, devenir même manipulateur et possessif si l’autre essaye de nouer des liens avec d’autres personnes.
Ce qui sous-tend mon comportement d’ouverture c’est ma capacité à m’apprécier et ma certitude que l’autre va aussi le faire. Moins je vais m’apprécier et moins je vais être capable de nouer des relations intimes.
Les candidats des téléréalités qui s’ouvrent, deviennent intime avec les téléspectateurs puis souffrent par la suite veut dire qu’ils n’ont généralement pas travaillé leur estime de soi au préalable.
Dans ma relation, est ce que je me sens digne d’être aimé ? Est-ce que je le fais ressentir à l’autre ?
Quand je suis en ouverture, je choisis le degré d’intimité que je veux avoir et me sent tout aussi à l’aise dans une relation distante que dans une relation plus étroite.
L’inclusion, le contrôle et l’ouverture sont des dimensions dynamiques et ne sont jamais acquis.
C’est notre principal chalenge dans notre relation avec l’autre.