Aimer aider les gens est un sentiment noble qui nous permet le partage, la communion et l’ouverture vers l’autre.

Aider oui, à condition que l’autre en fasse la demande explicite.

En effet, certains d’entre nous vont se sentir obligés d’aider même si on ne leur demande pas et surtout, même s’ils ne le veulent pas.

Cela va engendrer une multitude de situations frustrantes car l’autre va, soit ne pas vouloir de votre aide, soit ne pas reconnaitre l’immense effort (de faire des choses que je ne veux pas faire) que l’on fait pour lui.

Dans un premier temps, nous ressentirons de la colère contre l’autre et nous allons nous transformer en victime en lui disant « mais je ne fais que t’aider ! » ou en bourreau et lui rétorquer « j’ai tout fait pour toi et c’est comme ça que tu me remercie ! ».

Dans un second temps, notre colère va se retourner contre nous, nous allons nous en vouloir et nous  dire « c’est bien fait pour moi ! Plus jamais ça » d’autant plus que nous avions pleins de bonnes intentions envers lui !

Pourtant dès que la situation se représente, c’es plus fort que nous, nous enfilons encore nos habits de sauveurs.

Nous réagissons de la sorte car nous avons « câblé » très jeune notre cerveau à faire plaisir en entendant nos parents nous dire «si tu veux être un amour, fais moi plaisir ».

Nous allons « traduire » ce message par « je dois faire plaisir à tout prix quitte à passer mes besoins APRES ceux des autres » puis « je sais mieux que toi ce qui va te faire plaisir puisque j’ai l’habitude de le faire »et construire un scénario de vie autour de ces phrases.

Nous allons considérer que l’autre ne sait pas, n’est pas capable, ne le fera pas aussi bien, aussi vite… que nous et allons prendre l’habitude de faire les choses A SA PLACE et le sauver.

En revanche, en donnant les moyens à l’autre de faire la chose par lui-même, nous l’autonomisons et par la même l’aidons. « Quand un homme à faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson » Confucius.

Pour sortir du rôle de sauveur posez vous la question « est ce que j’ai reçu une demande claire d’aide ? », si oui « est ce que je veux vraiment aider ? » et ne pas se sentir obligé.