» J’en fais trop mais je ne sais pas faire autrement ».

Face au plus petit défi, nous allons nous sentir obligés de sortir « l’artillerie lourde » et d’en faire des tonnes pour que tout soit parfait.

Nous allons nous tracasser pour le moindre petit détail et chaque contretemps est une montagne à franchir. Nous allons, donc, redoubler d’efforts pour y arriver.

Que d’énergies dépensées, que de frustrations accumulées, que de stress produit, que de tensions avec les autres engendrées… !

Et le comble de la chose est qu’une fois le défi relevé, nous ne goûtons même pas au fruit de notre effort, le trouvant du coup normal voir nul et en remobilisant toute notre énergie pour un nouvel objectif sans prendre le temps de souffler.

Nous allons nous sentir prisonnier de la croyance « tout doit être parfait, toujours » et allons continuer à faire des efforts même si l’on est au bout du rouleau; ce qui entraine toute la panoplie allant du stress, angoisse, insomnie… à burn out, dépression, ulcère…

A force de vouloir que tout soit parfait à tout prix pour en profiter un maximum, nous ne profitons plus de rien et ne faisons que gérer le lot de sentiments négatifs qu’engendre cette croyance.

 

Qu’est ce qui fait que nous continuons à réagir de la sorte?

 

Etant petits, nos parents (ou figures parentales) nous répondaient avec ce type de phrases

« Maman j’ai eu 16 en maths! »

« C’est bien mais pourquoi tu n’a pas eu 20? »
Beaucoup d’entre nous se sont entendu rétorquer ce genre réponse

Le fameux oui, MAIS…

Nous venons pleins de dynamisme, d’estime de soi, content et nous repartons frustrés, déçus, pas à la hauteur, pas suffisant… alors que l’on a réalisé un bel effort.

Lorsque l’on insère un MAIS dans une phrase, cela veut dire, en général,  qu’en début de phrase nous disons des choses positives et que nous enchainons, ensuite, avec du négatif.

Le mais a le « don d’effacer » tout le positif qu’il y aura dans une phrase et nous ne retiendrons plus que le négatif.

A la longue soit nous allons baisser les bras, soit nous allons et souvent de façon inconsciente, continuer à faire des efforts sans que cela ne soit jamais suffisant car non parfaits.

Nous devenons des éternels insatisfaits, des perfectionnistes=PAS HEUREUX et pouvons même sous stress devenir intransigeants voir intolérants.

 

Cela ne veut pas dire pour autant que nos parents ont eu ce genre de réactions par malveillance.

Bien au contraire, ils le font souvent pour nous « tirer vers le haut » et nous inviter à découvrir tout notre potentiel, à être plus exigeants envers nous-mêmes mais à quel prix !

Il est même fréquent que nous allons, à notre tour, avoir cette sorte de réaction avec notre entourage.

Comment mieux gérer ça ?

Le tout est de placer le curseur de l’effort à la hauteur de la récompense que je vais avoir, ni en dessous et ni en dessus.

Pour ce faire, je me pose la question : « est ce que l’effort que je fais vaut la peine ? »

Une fois l’objectif atteint, prévoir une récompense pour soi et la savourer !!!

Et s’il y a des remarques concernant l’atteinte de cet objectif, prévoir une AUTRE rencontre pour en parler et REDEFINIR de nouveaux objectifs éventuellement.
Il y a un temps pour l’encouragement ET un temps pour l’amélioration.